Bandwidth
bottleneck. No question, that's the biggest obstacle.
Bill Gates, Microsoft (interrogé par Fortune, juin 1996)
L'étranglement de la bande passante. Pas de question, c'est le plus grand obstacle.
5.0 CONTENU ET PRÉSENTATION
Nous avons pris le parti de grouper
ici ce qui a trait aux bus à l'exception des bus spécialisés
dans l'accès aux disques dont on verra
plus loin la diversité. Le chapitre contient cinq développements,
les deux premiers d'ordre général, les trois autres spécialisés
:
le vocabulaire
propre aux bus, leur organisation et leur variété,
les techniques
communes,
les bus
de terrain, GPIB et autres,
les bus
internes, bus STD et bus récents,
les bus
externes, USB et IEEE 1394.
Remarquons d'abord que les deux
chapitres précédents traitaient, hors les pipelines, des
moyens et des techniques de stockage.
Le stockage est un moyen de
communication qui en un emplacement donné laisse s'écouler
le temps, c'est une communication dans le temps.
Le transport des données
d'un endroit à un autre est une autre communication, communication
dans l'espace.
On ne traite que les très
courtes distances, c'est-à-dire les bus internes à l'ordinateur,
et les bus externes qui sont dans son voisinage immédiat. Les communications
à plus longue distance relèvent d'autres enseignements, elles
sont traitées dans les cours
Réseaux et communication.
Un système informatique
est constitué de composants divers : processeur, mémoire,
caches, circuits d'entrée et sortie, appareils externes informatiques
ou industriels, etc. Ils doivent être reliés entre eux pour
que soient acheminés des signaux de natures diverses :
La progression de l'intégration des circuits a fait que le processeur sur un seul circuit possède des chemins internes nommés eux aussi bus. Ils sont réalisés par des dépôts métalliques. Ils ne sont pas accessibles. Nous n'en parlerons pas ici.
Parallélisme
Les bus sont affectés,
comme tous les autres composants architecturaux par la tendance profonde
à la parallélisation. On l'appréciera de façon
évidente par l'évolution de la largeur
des bus, de façon explicite par l'apparition de l'imbrication
des transactions.
AVANTAGES DU BUS
![]() |
entre plusieurs composants connectés par destination. |
![]() |
Les communications spatiales en service sont de sept types en allant du plus lointain au plus proche.
Dans un système distribué, l'utilisateur ne voit pas les accès à l'une ou l'autre machine. L'ensemble se comporte comme une seule machine que l'on espère plus puissante que chacune prise séparément. Pour cela le système distribué peut être considéré comme une extension des réseaux dans le sens où un ensemble supplémentaire de logiciels prend en charge la transparence et la cohérence du tout.
PLACE DES BUS
Dans les chapitres précédents, on a vu pourquoi les caches prolifèrent pour combler des écarts de bandes passantes trop important. Il en est de même pour les bus. Un bus doit avoir une bande passante au moins égale au débit du composant le plus lent qui y est connecté. Entre deux composants, il y a un bus. Si l'on insère un cache entre eux, il faudra deux bus, etc. La présence nécessaire de plusieurs bus a pour motif l'augmentation des écarts de performances entre les composants du système.
Un bus est un dispositif de transmission de signaux électriques entre parties d'un système électronique. Par abus de langage, on donne le nom de bus au protocole qui régit ce dispositif, sans trop se préoccuper de ses aspects matériels.
Ce dispositif est un ENSEMBLE DE CONDUCTEURS, alimenté, organisé et utilisé de préférence en conformité avec une norme ou un usage reconnu. Les conducteurs portent les informations à acheminer, les courants d'alimentation, les références électriques, les adresses de destination et les signaux de commande. Chacun des circuits CONNECTÉS au bus est lié à tout ou partie de ces conducteurs. La gestion du bus et donc des transferts, est régi par le PROTOCOLE de communication, ensemble des règles d'établissement, de maintien ou échange et de libération de la communication. Le bus assure la fonction de transport de l'information dans l'espace.
Quand un même conducteur porte des données dont la nature change d'un instant à l'autre, on dit qu'il est MULTIPLEXÉ.
Physiquement, le bus est visible comme un connecteur dont chaque broche correspond à un signal spécifique ou comme un jeu de fils, de quatre à plusieurs centaines. Le bus qui relie le processeur à la mémoire, est aujourd'hui définitivement figé sur une carte et n'a pas cette visibilité, sauf à examiner la carte de très près.
Un ensemble de dispositifs interconnectés par un bus constituent avec lui un SEGMENTde bus.
Le MAÎTREdu bus est un dispositif unique à un instant donné. Si plusieurs organes peuvent avoir cette qualité, ils sont régis par un ARBITRE, physique ou immatériel.
Le maître opère avec un dispositif gouverné (slave) qu'il choisit, éventuellement sur la demande de celui-ci. Cela est fait en plaçant son adresse sur le bus d'adresses ou en émettant son adresse. Chaque gouverné cherche la coïncidence avec son adresse propre, si oui il y a établissement d'une connexion entre le maître et le gouverné. Si deux gouvernés sont activés, il pourra y avoir transaction entre eux sous la surveillance du maître. Une fois la connexion établie, l'échange de données se fait via le bus jusqu'à rupture par le maître.
La suite constituée par l'établissement, l'échange, la rupture de la communication est une TRANSACTION.
Les règles qui régissent les transactions constituent le PROTOCOLE.
Une émission à destination de tous les récepteurs potentiels est dite BROADCAST.
Il existe des bus parallèles : une ligne par bit, et des bus série : une ligne pour deux ou plusieurs bits de significations différentes distingués par le multiplexage temporel.
Un bus est ASYNCHRONE s'il n'a pas ou n'utilise pas de ligne portant un signal d'horloge.
Un bus est SYNCHRONE si un conducteur (au moins) porte les signaux d'une horloge centrale ainsi distribuée à tous les dispositifs. Dans ce cas les signaux d'horloge rythment le fonctionnement du bus.
L'ARBITRAGE entre maîtres peut être :
5.2. STRUCTURE DES BUS, TYPES ET NOMBRE
La structure la plus souvent rencontrée dans les bus internes comprend quatre parties distinctes comme figuré ci-dessus.
Dans l'architecture de Harvard, il y a dédoublement de chacune des deux parties données et adresses puisque les deux mémoires de programme et de données sont adressées séparément. Ce dédoublement peut être physique ou par multiplexage. Ci-dessous un exemple de Harvard ET double port. Cette organisation est fréquente dans :
TYPES DE BUS
Les micro-ordinateurs avaient :
Le «bus du processeur»
est parfois nommé bus frontal (sic), dans le Pentium IV il a 128
bits de données et fonctionne à 400 MHz.
On trouvera plus loin les explications
sur les mots : PONT, USB,
ISA, PCI.
CONDITIONS GÉNÉRALES DE FONCTIONNEMENT
Le bus relie physiquement les éléments dits «branchés sur le bus» qui constituent le segment. Cette voie est commune à tous ces éléments. Chacun doit donc avoir un identificateur, numéro ou adresse.
Une seule communication est possible à un instant donné entre un émetteur et un ou plusieurs récepteurs.
Le protocole est identique pour tous les éléments et pour cela nécessite parfois des interfaces complexes.
Le bus utilise beaucoup de câbles et de connecteurs, pratiquement toujours plus que ce qu'un élément nécessiterait stricto sensu. Sur des distances courtes, il est un outil à grand débit mais pas toujours suffisant.
COMMENT UN BUS EST DÉFINI
La définition COMPLÈTE d'un bus, quel qu'en soit l'usage, nécessite :
Paire torsadée | Coaxial |
![]() |
![]() |
![]() |
un bus n'est pas seulement le protocole de l'informaticien, c'est un organe fonctionnel complexe. |
![]() |
Conservatoire national des arts et métiers
Architectures des systèmes informatiques
CHAPITRE 5
Augmentez le débit svp ! Communications par
bus
Année 2002-2003