Conservatoire national des arts et métiers
Architectures des systèmes informatiques
CHAPITRE 5
Augmentez le débit svp ! Communications par
bus
Année 2002-2003

Suite
N°4...
5.5 BUS EXTERNES
RÉCENTS : USB et IEEE 1394
5.5.0 Ce que ces
bus remplacent, au moins en partie
La transmission série
asynchrone
Asynchrone, elle n'a
pas de signal d'horloge. Les blocs sont de petite taille, 7 ou 8 bits,
et de longueur constante. La synchronisation est faite à l'intérieur
du bloc auquel on ajoute des informations de contrôle et de synchronisation
:
un bit de début
nommé Start,
un ou plusieurs bits
de fin nommés Stop.
Les horloges doivent
être préréglées à la même fréquence,
approximative bien sûr.
Un seul fil de transmission
est en théorie suffisant, non torsadé.
Pendant la réception,
le signal est échantillonné 16 fois ou 64 fois pour chaque
bit.
La norme la plus connue
est RS-232C (recommended standard de l'EIA). Elle porte sur les deux aspects
électrique et fonctionnel (ce dernier est un extrait de l'avis V24
du CCITT qui date de 1964) et ne règle pas le protocole.
Quelques éléments
de cette norme :
L'émetteur envoie
le bit 0 par un niveau de tension compris entre +5 V et +15 V.
L'émetteur envoie
le bit 1 par un niveau de tension compris entre -5 V et -15 V.
Le codage est donc du
type NRZ.
Classiquement on utilise
+12 V et -12 V
Le récepteur
reçoit une tension entre -25 V et +25 V, pour se prémunir
contre des variations erratiques des tensions.
Il détecte comme
0 une tension d'au moins 3 V et comme 1 une tension d'au moins -3 V
Le risque de confusion
entre bits en est réduit.
La jonction doit avoir
52 broches au plus. On utilise des connecteurs DB à 9 ou 25 broches.
3 lignes sont indispensables
:
TXD : ligne de transmission
de données
RXD : ligne de réception
de données
GND : masse commune
Selon le protocole choisi,
on ajoute des lignes de commande CTS, RTS, DSR, TSR, DCD...
Le protocole définit
:
-
le débit de la transmission
: usuellement 1200 à 9600 bits/s; le contrôleur 8051 accepte
jusqu'à 115000 bits/s;
le nombre de bits de
données : 7 en ASCII simple, 8 ASCII en étendu ou en code
ANSI (le codage ANSI est fait sur deux octets ce qui donne 65536 caractères
affichables, à peu près 39000 ont été affectés
dont 21000 pour les caractères chinois, les caractères ANSI
dont représentés par un octet à zéro, l'autre
contient la valeur ANSI);
-
le nombre et la nature des
bits de vérification, aucun ou 1, dans ce cas ce peut être
un bit sans signification (une marque) ou un bit de parité, parité
paire le nombre de 1, inclut le bit de parité doit être pair,
l'opposé pour la parité impaire;
-
le nombre de bits de stop
: 1 ou 2, dans le cas d'un bit sa durée est moitié plus grande
que celle d'un bit de donnée;
-
la commande de la transmission
matérielle ou logicielle,
-
la commande matérielle
est fait par deux lignes qui portent les signaux RTS prêt à
émettre (ready to send) et CTS prêt à recevoir (clear
to send), voir ci-dessous;
-
la commande logicielle est
faite sur la ligne de retour, le récepteur prêt émet
le caractère nommé XON (ASCII 11), le récepteur non
prêt émet XOFF (ASCII 13).
Exemple
du brochage du port série DB9 d'un DTE (data terminal equipment)
: PC, terminal, concentrateur de terminaux connecté à
un DCE (data communication equipment) : modem, imprimante, etc.
La
description est faite dans l'hypothèse d'un modem. Pour une imprimante,
certains signaux n'ont pas le même usage.
Broche
|
Signal
|
Classe |
Sens
|
Description
|
1
|
DCD
|
commande
|
DCE->DTE
|
data
carrier detect
Ce
signal indique que le modem reçoit une porteuse correcte du modem
distant. |
2
|
RXD
|
données
|
DCE->DTE
|
receive
data
Données
émises par l'appareil distant, entrant dans l'ordinateur. |
3
|
TXD
|
données
|
DTE->DCE
|
transmit
data
Données
émises par l'ordinateur vers l'appareil distant. |
4
|
DTR
|
commande
|
DTE->DCE
|
data
terminal ready
Signal
de commande émis par l'ordinateur pour activer le modem en lui indiqueant
que l'ordinateur est actif. Le modem est alors autorisé à
appeler ou recevoir un appel. |
5
|
GND
|
électrique |
|
ground
Cette
référence de tension relie les deux connecteurs. Les potentiels
de tous les autres signaux sont mesurés par rapport à elle. |
6
|
DSR
|
commande
|
DCE->DTE
|
data
set ready
Signal
de commande entrant dans l'ordinateur, il indique que le modem est prêt
à émettre ou répondre à un appel. |
7
|
RTS
|
commande
|
DTE->DCE
|
request
to send
Signal
de commande émis par l'ordinateur, il indique qu'il est prêt
à recevoir des données. Ce signal peut être invalidé
de temps en temps. |
8
|
CTS
|
commande
|
DCE->DTE
|
clear
to send
Signal
de commande entrant dans l'ordinateur, il indique que l'appareil distant
est prêt a recevoir des données. |
9
|
RI
|
commande
|
DCE->DTE
|
ring
indicator
Signal
de commande entrant dans l'ordinateur, il indique la présence de
la sonnerie d'un appel entrant. |
Connecteurs
Mâle
DTE sur l'ordinateur
et
sur le câble côté périphérique
|
Femelle
DCE sur le câble
côté
ordinateur
et
sur le périphérique
|
|
|
Câbles
Câble
DCE<->DTE, il relie broche à broche et sans croisement un
connecteur mâle à un connecteur femelle.
Câble
dit null modem, ce câble simule le comportement d'un modem.
Il a 2 connecteurs femelles et croise des connexions.
La transmission parallèle
dite Centronics
La première définition
a été faite par la société Centronics, fabricant
d'imprimantes et utilisée en 1981 par IBM. La transmission de l'ordinateur
à l'imprimante est faite sur 8 fils portant un octet par cycle.
Elle a été normalisée en 1994 seulement sous le nom
IEEE 1284. Cette normalisation a défini cinq modes de fonctionnement
accessibles par négociation. Cette négociation consiste en
l'envoi par l'ordinateur de séquences d'octets auxquels le périphérique
répond ou non. Des informations plus détaillées sont
disponibles sur http://www.fapo.com
-
Compatible est le
mode originel unidirectionnel de Centronics, utilisé pour les imprimantes
matricielles et les anciennes imprimantes laser, il accepte toujours le
mode suivant;
-
Quartet (nibble en
anglo-saxon), il utilise 4 lignes d'état pour retourner des données
du périphérique à l'ordinateur à raison d'un
quartet par cycle (40 à 50 ko/s);
-
Octet rend la transmission
bidirectionnelle à l'alternat par logiciel (400 à 600 ko/s);
-
ECP pour «enhanced
capability port mode» introduit une compression d'images, une file
d'attente et un plus haut débit (2 à 4 Mo/s), il accepte
un adressage par canal pour deux périphériques simultanément,
ceci le rend utilisable pour connecter en girlande deux périphériques,
le plus éloigné est l'imprimante, le premier peut être
un scanner, un lecteur Ioméga, etc.;
-
EPP pour «enhanced
parallel mode» ajoute la capacité d'adressage et de commande
multicanaux (400 ko/s à 2 Mo/s, aligné sur le périphérique
le plus lent).
Les brochages usuels sont
DB25 côté ordinateur et Amphénol (dit aussi Centronics)
36 broches côté imprimante.Avertissement
Les informations données
ci-dessous sont forcément succinctes et donc incomplètes.
Seuls les documents officiels font foi.
5.5.1 Origine et caractères
principaux des deux bus
Un certain nombre de besoins
sont identifiés depuis de nombreuses années :
-
simplifier et rendre plus pratique
la manipulation des connecteurs et des câbles extérieurs;
-
fournir des moyens de transmission
à haut débit en forme série pour éviter les
connecteurs larges des voies parallèles;
-
accepter des dispositifs nombreux;
-
généraliser la reconnaissance
automatique des dispositifs connectés;
-
diminuer la consommation électrique,
spécialement dans les portables;
-
garantir une bande passante minimale,
service isochrone pour le multimédia avec des protocoles robustes
et multiservices.
Tout ceci a causé l'apparition
ou le retour de bus série et l'apparition de la technique «plug
and play».
La première interrogation
est : pourquoi série ?La
voie série en prend le contre pied de la tendance à l'élargissement
des bus internes ou externes pour augmenter le débit.Les
deux différences majeures entre les deux communications interne
et externe sont :
|
Interne |
Externe |
conducteurs |
rigides |
souples
par nécessité |
longueur |
de l'ordre
de 10 cm |
de l'ordre
de plusieurs mètres |
maîtrise
du bruit d'environnement |
bonne |
mauvaise
sauf blindage |
Remarque : un disque,
un lecteur de CD sont des périphériques.
Ces trois caractères concourent
à favoriser l'utilisation du bus parallèle en interne et
à l'interdire à haut débit à l'extérieur.
Les deux nouveaux bus USB
et IEEE 1394 relient des dispositifs quelconques à des ordinateurs.
Leurs auteurs sont :
-
pour l'USB : un groupe
de sept constructeurs et éditeurs Microsoft, DEC, Compaq, IBM, Nec
et Northern Telecom, mené par Intel et nommé USB-IF (universal
serial bus implementers forum), les spécifications ont été
publiées en 1995;
-
Apple sous le nom de FireWire
à partir de 1986. En 1994, une association de promotion a été
créée par 41 membres dont Sony, Mitsubishi et Matsushita
(électronique de loisir), Apple Computer, IBM, Sun et Microsoft
(ordinateurs), Texas Instruments, National Semiconductor, Advanced Micro
Devices et Cirrus Logic (semiconducteurs). Il a été normalisé
par l'IEEE en 1995 sous le nom IEEE 1394. Pendant un temps
il a été nommé HPSB (high performance
serial bus). Daniel Moore de la société Skipstone dit que
les membres du comité de normalisation avaient inventorié
1393 normes de bus, ils ont donc choisi de nommer leur bébé
1394. Les premiers circuits ont été disponibles au début
de 1995 pour des débits de 100 et 200 Mbits/s et en 1996 pour 400
Mbits/s. La norme à 1 Gbits/s est publiée.
On constate que les sources de normes
et de standards sont toujours diverses.L'objectif
des concepteurs de l'USB est de remplacer à plus ou
moins long terme tous les ports de connexion d'un ordinateur. Aussi bien
le port série que le port parallèle, les ports clavier et
souris et pratiquement tous les ports des périphériques.
Il est disponible sur certaines cartes mères des PC depuis 1996
et pratiquement sur toutes depuis 1998.
L'objectif des concepteurs
de l'IEEE 1394 est le même, avec une cible plus vaste
qui inclut les appareils du multimédia, consommateurs de très
grandes bandes passantes comme on le voit par les quelques valeurs suivantes
de débits :
vidéo de haute qualité
: 30 trames/s 640x480 pixels, couleur 24 bits = 221 Mbits/s
vidéo de basse qualité
: 15 trames/s 320x240 pixels, couleur 16 bits = 18 Mbits/s
son de haute qualité
: 44100 échantillons/s, 16 bits, 2 canaux = 1,4 Mbits/s
son de basse qualité
: 11050 échantillons/s, 8 bits, 1 canal = 0,1 Mbits/s
Le démarrage des deux
bus a été lent. Quatre ans plus tard, sauf chez Apple, il
fallait demander spécialement les interfaces de ces deux types au
fournisseur de périphériques. La raison ne tient pas aux
ordinateurs proprement dits qui ont aujourd'hui les connecteurs convenables,
mais plutôt aux constructeurs de périphériques qui
sont restés très circonspects. Plus d'un an après
le lancement de l'USB, le seul appareil qui lui était adapté
était un scanner de Logitech. Le lecteur peut constater à
la lecture des noms des entreprises qui sont à l'origine de ces
nouveaux bus que les grands fabricants de périphériques sont
absents.
Les caractéristiques communes
de ces deux moyens d'entrée et sortie sont :
-
la gestion isochrone et asynchrone
des transferts de données;
-
une topologie en guirlande combinée
à un multipoint en étoile pour les deux;
-
une alimentation électrique
incorporée pour les périphériques peu consommateurs.
Les principales différences
de caractéristiques sont :
|
USB |
IEEE
1394 |
Taux
de transfert, débit |
au plus
12 Mbits/s |
100 à
400 Mbits/s. |
Capacité
de gestion en nombre de périphériques |
1 à
127 |
1 à
63 par segment
au plus 1000 segments ! |
Portée
du câble sans répéteur |
5 mètres |
4,5 mètres |
Il est intéressant de
connaître les motifs qui ont été jugés suffisants
pour que ces nouveaux bus soient lancés. On estime généralement
qu'il y en a trois principaux.
La situation difficile de
l'utilisateur. Non pas qu'elle fut en elle-même une préoccupation
des fabricants, mais le petit nombre de ports parallèles ou série,
leurs débits faibles a été considéré
comme un frein au commerce des périphériques divers : les
téléphone/fax/modem, les répondeurs automatiques,
les scanners, les appareils de prise de vue, les assistants divers, etc.
Les connexions existantes étaient principalement conçues
avec deux ou trois points. L'ajout d'une fonction ou d'une capacité
au PC suppose la définition de la nouvelle interface correspondante.
Trois voies étaient possibles
:
-
augmenter le nombre de connecteurs,
on en voit vite la limite;
-
augmenter le nombre d'emplacements
de cartes additionnelles, on est limité par les compatibilités
des bus internes et le périphérique n'est pas portable d'une
machine à une autre;
-
définir un bus multipoints
de capacité suffisante, ce qui a été fait.
La facilité d'emploi.
Même après avoir déployé les câbles de
connexion et d'alimentation, il est difficile de configurer facilement
un PC. Des interfaces plus compréhensibles et certaines solutions
matérielles et logicielles plus simples, associées aux nouveaux
bus comme PCI, EISA, MCA PCMCIA, ont atténué ces difficultés
sans les supprimer. Les interfaces d'entrée et sortie des PC ne
disposent pas tous des attributs nécessaires au «Branchez,
c'est fait» (plug and play) à la volée.L'exploitation
plus large de la connexion de l'ordinateur au téléphone.
La fusion des télécommunications et de l'informatique apportera
beaucoup aux générations prochaines. Le transfert des données
se fera avec un connecteur universel bon marché sans empilement
de protocoles divers. Le téléphone n'est pas entendu comme
la ligne telle qu'on l'utilise ordinairement dont le débit encore
limité à 1200 bits/s en 1980 a été porté
à 57 000 bits/s, mais aux perspectives concrètes du téléphone
d'abord, d'autres câblages ensuite. On n'utilise pas plus que 1%
de la capacité de la ligne téléphonique.
En 1997, Bell Canada a commencé
à modifier son réseau avec la technique des lignes numériques
à paires asymétriques, selon la norme ANSI-T1E1.4. La largeur
de bande utile est 1 Mbits/s à la réception et 64 Kbits/s
pour l'émission. L'appareillage nécessaire est une carte
ethernet et un modem adapté. Le lecteur curieux se renseignera sur
les techniques XDSL et spécialement sur ADSL.
5.5.2 Le bus USB
Le câblage :
Le câble du bus a quatre
conducteurs :
-
un conducteur de masse;
-
un conducteur d'alimentation électrique;
-
deux conducteurs de signaux (D+
et D- ci-dessous) fonctionnant en mode différentiel pour réduire
la sensibilité aux bruits externes.
Caractéristiques
électriquesLe
conducteur d'alimentation est à +5V (4,75 à 5,25) et au plus
500 mA.
Les seuils et combinaisons de
seuils sur D+ et D- sont :
Voh(min) au moins 2,8V sur D+
Vol(max) au plus 0,3V sur D-Les
décisions de détection de niveaux sont faites comme suit
:
niveau haut : {(D+) - (D-) >
200mV} ET {(D+) ou (D-) > Voh(min)}
niveau bas : {(D-) - (D+)
> 200mV} ET {(D-) ou (D+) < Vol(max)}
Ce qui est interprétable
comme suit :
Pour qu'un niveau haut (1) soit
reconnu, D+ doit être 200mV plus grand que D- et une ligne au moins
doit être à plus que Voh(min).
Pour qu'un niveau bas (0) soit
reconnu, D- doit être 200mV plus grand que D+ et une ligne au moins
doit être à moins que Vol(max).
Il y a deux types de connecteurs,
série A pour les périphériques fixes et série
B pour les périphériques souvent connectés ou déconnectés.
Topologie
Un système USB a trois
composants :
-
un hôte USB, l'ordinateur
en général, son interface USB est le contrôleur;
-
une interconnexion USB, ensemble
des connecteurs aux unités et des concentrateurs, au total 127 au
plus;
-
des unités USB.
Sa topologie est en arbre. Chaque
nœud de l'arbre est un concentrateur (ou hub), chaque feuille est une unité
USB. À chaque niveau cohabitent nœuds et feuilles. Dans la suite
on ne fera pas de différence entre unité USB proprement dite
et concentrateur.Chaque
unité a une adresse unique. Le contrôleur a l'adresse 0.
Chaque unité fournit au
contrôleur une information qui la décrit, sous la forme de
trois jeu de données :
-
jeu standard, c'est une information
commune à toutes les unités, elle contient des rubriques
comme l'identification du fabricant, la classe de l'unité, la gestion
de l'énergie, la configuration de l'unité, son interface
etc.. ;
-
jeu de classe, la classe mentionnée
est celle de l'unité;
-
jeu du fabricant de l'USB, le fabricant
y note librement les informations qu'il veut y voir figurer.
De
plus l'unité conserve des informations telles que celles de l'état
du bus et de sa commande.
Un concentrateur ou noyau
d'extension :
-
a un port amont et plusieurs ports
aval; le port amont le connecte directement ou via un autre concentrateur
à l'hôte. Chaque port aval le connecte soit à un terminal,
soit à un concentrateur;
-
détecte ses connexions et
déconnexions aval et gèrent leur alimentation électrique.
Chaque port est activé et configuré séparément
à bas débit ou à haut débit. Il isole les terminaux
lents des terminaux rapides;
-
contient deux éléments,
un contrôleur et un répéteur. Le répéteur
commandé par le protocole relie le port amont aux ports aval. Il
dispose également d'un module matériel autorisant les réinitialisations
ainsi que la suspension et la reprise des signaux. Le contrôleur
contient les registres d'interface pour les communications en provenance
ou à destination de l'hôte. L'utilisateur peut configurer
le concentrateur, le superviser et commander ses ports grâce à
des états et des commandes spécifiques.
Information sur le protocole
de l'USBIl existe
en deux versions deux protocoles haut débit à 12Mbits/s et
faible débit à 1,5 Mbits/s, pour les terminaux comme la souris
ou le clavier.
L'USB a un maître unique,
son hôte.
Les prises en compte de branchement
et débranchement sont faites par l'exécution périodique
d'une procédure de vérification de l'état du bus entre
l'hôte et les concentrateurs. Les étapes sont :
-
le concentrateur avertit l'ordinateur
qu'un branchement ou qu'un débranchement est survenu;
-
l'ordinateur demande au concentrateur
d'identifier l'événement;
-
la réponse contient le numéro
de port ou noeud et l'indication branchement ou débranchement;
-
selon le cas, l'ordinateur active
ou désactive ce port;
-
en cas de branchement, l'ordinateur
détermine si l'élément branché est un périphérique
ou un concentrateur. Il assigne une adresse à ce port;
-
en cas de branchement, l'ordinateur
charge en mémoire le pilote de gestion du périphérique.
Le modèle de base du transfert
de données est celui d'un canal de communication permanent défini
et créé lors de la connexion de l'unité. Le canal
continu est normalisé, le canal de messages est libre. Les autres
paramètres des canaux sont la largeur de bande de données,
le type de service de transfert et les caractéristiques de l'extrémité,
la direction et la taille de tampon. L'un des canaux de message, dit canal
de contrôle, est créé automatiquement à la mise
sous tension de l'unité pour transmettre les informations relatives
à la configuration, à l'état et au contrôle
de l'unité concernée et ainsi créer les canaux de
transfert.Une transaction
ordinaire est faite au moyen de trois paquets.
Le paquet jeton
envoyé par l'hôte. Il contient l'adresse de l'unité
contactée, le type et la direction de la transaction. L'unité
USB adressée s'identifie par la coïncidence du champ d'adresse
et fait une émission ou se met en attente de réception.
Le paquet de données
est envoyé par la source (émetteur). S'il n'a rien à
envoyer, le paquet contient le code de signalisation de paquet vide.
Le paquet poignée
de main est émis par le puits (récepteur). Il est
soit positif soit négatif en cas d'erreur.
La planification centralisée
des transactions rend possible l'établissement de canaux dotés
de contrôle du flot. Les plans de service de ces canaux sont différents
selon les besoins. Les canaux peuvent être servis à des intervalles
différents par des paquets de taille adaptée. On gère
ainsi des transferts isochrones ou en continu qui occupent une portion
fixe de la largeur de bande avec un délai de livraison prédéfini.
La détection des erreurs
est faite par CRC.
La correction est faite par
la répétition du paquet erroné.
5.5.3 Le bus IEEE 1394
Les caractéristiques principales
sont :
-
trois normes de débits 100,
200, 400 Mbits/s, l'extension à 1,6 Gb/s est en cours d'examen;
-
deux protocoles asynchrone et synchrone.
Il est présenté comme
un moyen peu coûteux, mais est néanmoins plus cher que l'USB.
Les moyens matériels
sont sensiblement différents des précédents :
Le câble a deux conducteurs
optionnels pour l'alimentation, terre incluse qui alimentent des périphériques
de 8 à 40 Volts et jusqu'à 1,5 ampères.
Deux paires torsadées
A et B sont affectées aux signaux. La transmission est faite en
mode différentiel comme dans l'USB. Le bus est organisé en
segments, chacun peut avoir jusqu'à 63 dispositifs connectés.
La distance maximale est de 4,5 m, jusqu'à 16 répéteurs
ou noeuds sont prévus pour des longueurs plus grandes. Plus de 1000
segments peuvent être connectés par des ponts. Le potentiel
de croissance est donc considérable. Les topologies sont la guirlande
et l'arbre.
Les unités du bus sont
:
-
le nœud (node): appareil ou interface
physique auquel on peut brancher un câble 1394;
-
le nœud branché (branch node)
est un appareil avec des câbles d'entrée et de sortie qui
vont à deux ou plusieurs appareils voisins. Il transmet et reçoit
de l'information et fonctionne comme un répéteur pour le
trafic;
-
le nœud feuille (leaf node) est
un appareil connecté par un seul nœud. C'est un périphérique
d'extrémité de chaîne. Il n'a pas la fonction de répéteur.
La distance maximale entre deux nœuds feuilles est de 16 câbles soit
72 mètres.
Exemple de topologie
5.5.4 ComparaisonsComparaison
entre USB et IEEE 1394 avec les bus série et parallèle traditionnels
:
USB
et IEEE 1394 |
Bus
Série & Parallèle |
Véritable
Plug & Play des périphériques |
«plug
& play» de compliqué à impossible |
Les périphériques
peuvent être connectés même lorsque l'ordinateur fonctionne. |
L'ordinateur
doit être éteint lors de la connexion |
Configuration
simple des périphériques |
Configuration
compliquée |
Connectivité
simple |
Connectivité
complexe |
Connecteur
standardisé |
Multiplicité
des types de connecteurs: Din, DB9, DB25, Amphénol, etc. |
127 périphériques
connectés ou plus |
Très
petit nombre de périphériques |
Débits
élevés à très élevés :
USB jusqu'à 12 Mb/s,
IEEE1394 400 Mb/s, |
Débits
faibles, au maximum :
115,2 Kb/s pour le port série,
4 Mo/s par compression pour
la voie parallèle |
Alimentent
des périphériques. |
N'alimentent
pas les périphériques |
Comparaison entre les concurrents
directs :
Nom |
Débits
en Mo/s |
Longueur
maximum
du câble en mètres |
Nombre
maximum
d'appareils par segment |
USB |
1,5
|
5
|
126
|
Fibre
Channel |
100 ou 200
|
10 000
|
126
|
SSA
Serial storage architecture (IBM) |
80
|
25
|
48
|
IEEE1394
- FireWire |
12,5 25 ou
50
|
4,5
|
63
|
On donne quelques détails
sur Fibre Channel et SSA dans le § 6.3.1
où ils sont considérés comme des variantes du bus
SCSI.
5.5.5 Perspectives
L'IEEE 1394 est candidat au remplacement
des bus internes lents.
La figure suivante donne une
idée de l'évolution possible :
Il existe des cartes réalisant
des ponts entre PCI à IEEE 1394.
Questionnaire
Conservatoire national des arts et métiers
Architectures des systèmes informatiques
CHAPITRE 5
Augmentez le débit svp ! Communications par
bus
Année 2002-2003

