6.3.4 Les temps d'accès aux disques
La performance d'un système
informatique dépend, entre autres, de celle du sous système
de stockage qui peut être caractérisé par le temps
d'accès et par le taux de transfert de données.
Le temps d'accès
en lecture est la somme des temps des processus successifs suivants :
Plus le taux de transfert d'un disque est élevé, plus petit est le temps de transfert. Plus petit est le temps de transfert global, plus rapide peut être le système. C'est particulièrement vrai pour les systèmes d'exploitation mono-tâches. Les tableaux de comparaison entre taux de transfert supposent en général que les autres conditions sont réalisées : la tête est en position, un cylindre entier est lisible, etc. La taille des blocs ou nombre d'octets par secteur influence aussi le taux de transfert. Cependant, un formatage en secteurs longs n'est pas compatible avec tous les systèmes d'exploitation et n'est pas justifié pour toutes les applications. Plus la taille des fichiers fréquemment lus ou écrits sur le disque est petite, plus la taille de secteur devrait être réduite (exemple : fichiers systèmes d'Unix). Plus la taille des fichiers est importante, plus la taille de secteur devrait être grande (pour des images,des vidéos). L'utilisateur peut fractionner son disque physique de grande taille en disques logiques qu'il spécialisera pour de telles données.
Comme une mémoire tampon ou antémémoire ou cache est toujours montée dans les lecteurs, les taux de transfert relevés par les outils de test sont souvent les taux de transfert entre le cache du disque et l'adaptateur. Le taux de transfert de la surface du disque vers le cache est beaucoup plus faible.
6.3.5 Les caches de disques
Pour améliorer les performances,
on a installé à des caches. Ils ressemblent fortement aux
caches
des processeurs. Ici, le mot
ligne est remplacé par le
mot segment. Un segment contient des secteurs successifs comme la
ligne contient des mots successifs. Le cache masque ici les délais
mécaniques.
Deux fonctionnements typiques
en lecture :
NOTES complémentaires :
1997 : Western Digital met sur le marché le «Enterprise WDE9100 Ultra SCSI» de 9.1 Go. Il a 9 cm (3,5 pouces) de large et 2,5 cm d'épaisseur. Il consomme 20% moins de courant électrique que les disques de 4,2 cm (1,6 pouce) d'épaisseur. Sa vitesse de transfert des données est de 160 Mo/s, son temps moyen d'accès aux données est de 8 ms ou moins et sa vitesse de rotation est de 7 200 t/min. Le lecteur a une mémoire tampon de 512 Ko qu'on peut augmenter à 1 Mo.
Quelques semaines plus tard, IBM reprend la tête avec le Deskstar 16GP à têtes magnétorésistives qui stocke 16,8 Go.
On trouvera plus loin la technique de mise en grappe des disques connue sous le nom de RAID.
6.3.7 Trois disques en 2003
Au début de 2003, Western
Digital propose deux disques WD1200BB et WD1200JB et IBM-Hitachi propose
un disque Deskstar 120GXP. Tous les trois sont comparables. Voici un tableau
récapitulatif des grandes caractéristiques de ces disques
:
Caractéristique | IBM 120GXP | WD 1200BB | WD 1200JB |
Vitesse de rotation | 7200 t/mn | 7200 t/mn | 7200 t/mn |
Interface | ATA-100 | ATA-100 | ATA-100 |
Capacité théorique | 120 Go | 120 Go | 120 Go |
Nombre de plateaux | 3 | 3 | 3 |
Capacité par plateau | 40 Go | 40 Go | 40 Go |
Taille du cache | 2 Mo | 2 Mo | 8 Mo |
Débit théorique (hors cache) | 74 Mo/s | 75,25 Mo/s | 75,25 Mo |
Temps de latence moyen | 4,2 ms | 4,2 ms | 4,2 ms |
Temps d'accès moyen | 8,5 ms | 8,9 ms | 8,9 ms |
Temps d'accès piste à piste | 1,2 ms | 2,0 ms | 2,0 ms |
Taux d'erreur | 10-13 | <10-14 | <10-14 |
Nombre de cycles marche-arrêt | 40 000 | 50 000 | 50 000 |
Choc à l'arrêt accepté | 250 g, 2 ms | 200 g, 2 ms | 200 g, 2 ms |
Les autres fabricants comme Maxtor et Seagate proposent eux aussi des disques tournant à 4200 t/mn.
6.4.1 Généalogie simplifiée
6.4.2 Caractéristiques générales par rapport aux supports magnétiques
Une très grande densité
d'information, couramment de 20 à 50 Mbits/cm², soit un ordre
de grandeur au dessus de la densité des supports magnétiques.
Une plus grande pérennité
du contenu. On l'estime supérieure à plusieurs dizaines d'années.
Une grande robustesse, par l'insensibilité
à l'ambiance radio électrique, comme au fait qu'il n'y a
pas de risque d'atterrissage intempestif de tête sur le support.
Une meilleure fiabilité,
estimée à 10-12 au lieu de 10-9.
En corollaire de la densité,
un coût du bit conservé plus faible.
En conséquence, ils ont
d'autres marchés comme le stockage de la voix et des images fixes
ou animées, dont les volumes unitaires sans compression sont des
ordres suivants :
8 Ko par seconde de parole,
130 Ko par seconde de son stéréophonique,
60 Ko par page A4 numérisée,
700 Ko par image couleur fixe,
4 Mo par seconde de télévision
couleur.
L'annexe asi021 contient un développement sur les disques à lecture optique.
6.5 LES PÉRIPHÉRIQUES PC CARD, anciennement PCMCIA, à ne pas confondre avec les «Smartcards».
L'association «Personal computer memory card international association» groupe des fabricants d'électronique comme AMD, Intel, Motorola, AT&T, Microelectronics et des éditeurs de logiciels.
Autant il est relativement simple d'ajouter un périphérique dans un micro ordinateur de bureau qui dispose de positions d'extension sur le bus, autant le volume minimal des ordinateurs portables ne laisse pas cette possibilité. Les normes PCMCIA de 1989 à 1992, PC Card depuis 1995 régissent des périphériques de la taille d'une carte de payement enfichables sur un connecteur spécial unique.
PCMCIA Type III novembre 1992
Longueur en mm |
86
|
86
|
86
|
||
Largeur en mm |
54
|
54
|
54
|
||
Épaisseur en mm |
3,3
|
5,0
|
10,5
|
||
Connecteurs (nombre) |
68
|
68
|
68
|
||
Bus adresses |
26
|
26
|
26
|
||
Bus données |
8 ou 16
|
8 ou 16
|
8 ou 16
|
||
Alimentation Volts |
5
|
3,3
|
5
|
||
Utilisations |
mémoire
|
modem, réseau
|
disque
|
Les cartes des types ultérieurs sont utilisables sur les connecteurs antérieurs. Comme pour tous les périphériques, le BIOS doit contenir les tâches nécessaires à leur gestion. Les PC Cartes répertoriées par le BIOS sont gérées correctement. Si elles n'y figurent pas, un programme pilote doit être chargé. Les portables récents sont souvent livrés avec quelques dizaines de ces programmes. La question est simple pour les périphériques normalisés comme les cartes Ethernet (en général au format d'Intel), les modems compatibles Hayes, les disques, les mémoires flash et l'entrée vidéo.
On trouvera ailleurs l'évolution de la normalisation et la bibliographie.
6.6 QUELQUES PERSPECTIVES SUR LES DISQUES
Il ne s'agit que de quelques évolutions possibles. Nous avons vu plus haut des éléments de substitution technique :
Le premier fait technique est la mise en service de la méthode de détection par maximum de vraisemblance sur réponse partielle PRML pour «partial response maximum likelihood» par Cirrus logic, IBM et Adaptec. Elle a été inaugurée pour la première fois dans les communications à très grande distance de la sonde interplanétaire Viking. Très succinctement, il s'agit d'améliorer la détection par seuil par la prise en compte de valeurs voisines de la valeur lue. La décision est prise au vu de la différence de valeur entre le bit examiné et ses deux voisins et non plus sur la seule comparaison de la valeur lue à un seuil prédéfini.
Exemple
Considérons deux suites
de valeurs lues, tensions aux bornes du lecteur :
La méthode PRML considère
qu'il s'agit de deux suites. Dans la première, deux positions hautes
70,65 et 62, 65 encadrent une position basse 51. Dans la seconde, deux
positions hautes 40,40 et 40,45 encadrent une position basse 28. Ces deux
suites seront interprêtées en ?101?.
Les valeurs du premier et du
dernier bit notés ici ? seront déterminées
par la connaissance des deux bits voisins.
On ajoute à la méthode PRML un filtrage du bruit par la prise en compte du brouillage réciproque des bits voisins. Une évolution par amélioration des algorithmes est nommée EPRML (extended PRML).
Le second fait technique est l'amélioration de l'alignement de la tête sur la piste par détection et asszervissement sur des cales.
Au total, le processus de conversion des bits en marques magnétiques et réciproquement peut faire intervenir quatre algorithmes hiérarchisés :
La technique analogique :
Conservatoire national des arts et métiers
Architectures des systèmes informatiques
CHAPITRE 6
Mémoires de masse
Année 2002-2003